Les associations, les institutions et le monde de l’entrepreneuriat social partagent un constat similaire : nous avons besoin de profils aux compétences très particulières (que vous nommez soft skills). Nous sommes par exemple à la recherche d’individus capables de mobiliser un grand nombre de personnes aux profils différents, qui savent négocier des projets innovants dans un monde du travail parfois excessivement conformiste, ou encore qui parviennent à partager les idées et réflexions de leur équipe à un public plus large.
Nous avons décidé de nous adresser à des parcours d’enseignement où se trouvent des étudiants qui ont fait le choix de s’y retrouver par souci de créer/s’engager dans une vie professionnelle qui sera utile à la société. Nous souhaitons leur donner des pistes et du réseau pour qu’ils puissent s’y vouer et les encourager dans leur capacité à le faire.
Des compétences comme celles-ci citées ci dessus – comme l’habilité à mobiliser un grand nombre de personnes aux profils différents – sont considérées comme des soft skills. Ces soft skills composent la base de nos métiers depuis plus de 10 ans et nous y avons déjà formé plusieurs centaines d’étudiants au sein d’universités et d’écoles.
Les coopérations que nous vous proposons
Mises en relation des étudiants avec des professionnels et des organisations / projets tutorés
Vos étudiants ont des compétences qui pourraient être très utiles à des établissements publics, associations et des entreprises sociales. Vous aimeriez qu’ils travaillent sur un projet concret et qu’ils soient en relation avec des professionnels par la même occasion?
Nous vous proposons gratuitement de vous aider à trouver des projets étudiants tutorés qui portent une finalité sociale ou environnementale forte.
Ce que nous avons découvert et qui est paradoxal c’est que les organisations (associations, entreprises sociales, institutions) qui auraient besoin de compétences très précises n’ont parfois aucune idée de l’existence des parcours de formation de l’enseignement supérieur. Les organisations qui ont par exemple besoin d’UX designers (capable de rendre un site web compréhensible et utilisable) n’ont parfois même pas idée de l’existence du métier. À titre d’information nous incitons les grandes organisations publiques tout comme des petites équipes à recruter des profils aux compétences atypiques et à faire évoluer les fiches de recrutement en conséquence.
Ce partenariat avec le monde de l’enseignement est important pour nous car il constitue, à n’en pas douter, un axe important pour la mise en réseau et la connaissance réciproque.
Interventions comme chargés de cours
Les universités et écoles d’ingénieurs nous font intervenir sur des parcours de 2 à 7 jours dans le cadre de cours et d’unités d’enseignement déjà établies.
- Nous axons l’enseignement à la fois sur les compétences techniques mais aussi l’apprentissage des soft skills.
- Nous leur transmettons des pistes sur la manière de débloquer des situations complexes, d’initier des changements dans des organisations ou des territoires, de leur proposer de réfléchir sur leur situation et la façon dont ils souhaitent s’engager dans le monde du travail.
- Nous les connectons avec un vaste réseau d’acteurs engagés et leur proposons de les mettre en relation (stage, alternance, emploi, …). Nous favorisons des coopérations fortes avec les étudiants qui, dans les choix de parcours de vie professionnelles et de fin d’études, prouvent leur volonté d’être utile à la société.
L’apprentissage aux compétences nommées “soft skills” est complémentaire à l’enseignement des compétences techniques.
Interventions gratuites au sein des licences / master / parcours d’ingénieurs
Nous nous déplaçons gratuitement au sein des licences / masters / parcours d’ingénieurs pour échanger avec les étudiants sur:
- ces nouveaux métiers recherchés ;
- la manière d’initier des changements sur des territoires ou des organisations conformistes ;
- la manière de créer son emploi tout en travaillant sur des sujets éthiques ;
- ou la manière d’arriver à dialoguer – travailler avec des personnes très différentes
Voici quelques exemples de “masterclasses” animées: A quoi le monde ressemblera t-il dans 10 ans? ECV Digital – Quelles évolutions à venir des métiers RH? GRH Université de Nantes – Agilité, management collaboratif, … Derrière les effets de mode. CESI
Thomas Wolff
Management – management stratégique – intelligence collective★ – gestion de projet agile – lean startup★ – gestion de conflits – concertation et médiation territoriale – politiques publiques innovantes – prospective★ – soft skills★ – analyse sociologique des organisations
Alyssa Daoud
Économie circulaire – économie sociale et solidaire – alimentation durable – intelligence collective★
Xavier Coadic
Entrepreneuriat de l’innovation – biomimétisme★– management de l’hybridation – pratiques collaboratives★ – communautés créatives★ (tiers-lieux, fablabs, hackerspaces)
Pourquoi nous le faisons
Lorsque nous avons quitté nos études il y a de cela un bon moment nous n’avons aucune idée de la complexité et de la rigidité du monde professionnel. Nous avons mis plus de 10 ans pour acquérir l’habilité à créer des structures, à mobiliser beaucoup d’acteurs, à créer des projets qui répondent vraiment aux problèmes du terrain ou encore ou encore à travailler de manière fluide en équipe.
Certaines informations nous auraient été très utiles pour comprendre comment fonctionne le monde professionnel et pour y démarrer notre vie professionnelle. Nous comprenons cette grande majorité d’étudiants qui hésitent à se lancer dans le monde du travail parfois tellement conformiste qu’ils n’y trouvent pas de sens.
Pour l’anecdote notre équipe a été invitée à parler devant une soixantaine de directeurs de maisons de retraite. C’était en juin dernier. Pour nous introduire un conférencier-auteur expliquait de manière très “classique” – micro, powerpoint, discours etc – qu’il y avait dans la salle des “individus caractéristiques de la générations Y et Z” et il nous a désigné. Nous étions surpris et avons trouvé la catégorisation amusante. Les directeurs nous ont alors posé une multitude de questions sur notre manière d’envisager le travail, les liens hiérarchiques, l’engagement. Nous avons trouvé que c’était une très bonne idée de le faire. Lorsque vous avez en face de vous des intervenants de moins de 35 ans dont l’habilité est par exemple d’autoriser le droit à l’initiative dans des grandes institutions conformistes – il y a tout à gager que leur relation à la hiérarchie et à la raison même de travailler soit notablement différente de la majorité d’individus qui ont aujourd’hui quelques dizaines d’années de plus et qui ont travaillé dans une seule organisation pour y faire carrière.
Nous avons échangé avec les directeurs et nous leur avons dit – un peu sur le ton de la blague:
On vous avoue qu’on préférerait inverser les rôles. Imaginez une discipline ou une formation de 2 jours nommée “Guide de survie pour apprendre à travailler avec celles et ceux qui sont d’avant la génération X – pour éviter réciproquement des burnouts et une grande quantité d’incompréhensions”. Nous irions à la rencontre des étudiants en fin de parcours ou des personnes fraîchement arrivées dans le monde pro’, et nous leur raconterions comment interagir avec celles et ceux d’entre vous pour qui le respect de l’autorité hiérarchique et le respect des missions telles que gravées dans les fiches de poste est un élément non négociable. Pour ces générations que vous nommez Y ou Z ce qui est par exemple inenvisageable c’est qu’ils ne pourront pas apporter leur contribution à l’organisation parce que “ce n’est pas prévu dans leur fiche de poste”. Ou de découvrir qu’on leur tapera dessus parce qu’ils mettent leur talent au delà de ce qui est demandé. Ou encore de devoir subir l’autorité d’un manager qui est là depuis longtemps, dont les compétences relationnelles et techniques sont plus que discutables, et qui menace la vocation même du service en même temps que les équipes. Ces générations que vous appelez Y et Z trouvent ça incohérent et injuste – et nous aussi. Comment voulez vous que ces “nouvelles générations” adhèrent à un monde professionnel pareil? Nous préfèrons travailler avec eux directement sur les pistes à favoriser et échanger sur le courage qu’il faut pour faire évoluer un monde conçu par et pour des générations T, V et W. Parce que quand il est question de structures d’intérêt général, que les changements s’accélèrent et que tout est figé: il y a urgence!
Au delà de la plaisanterie se cache tout de même quelque chose d’important.
Certaines générations tout comme certains profils sont plus enclins à apprendre des soft skills et présentent des prédispositions à l’agilité ou la flexibilité.